Salon e-Commerce Paris 2014 : bilan & perspectives

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Un peu de recul fait parfois du bien pour pouvoir analyser les choses sereinement. Le salon e-Commerce Paris est terminé depuis maintenant 3 semaines et il est temps de tirer un 1er bilan de cette édition 2014.
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Parmi le staff de l’e-Commerce Academy, les « vétérans » en sont à leur 7ème édition consécutive du salon e-Commerce ; nous sommes donc en mesure de porter un regard critique sur l’évolution et les perspectives du marché du e-Commerce comme sur le salon en lui-même.

L’affluence sur le salon

Les visiteurs, plus nombreux mais surtout plus étalés sur les 3 jours pour cette édition que pour la précédente, ont une nouvelle fois donné l’impression d’être « écrasés » dans leur majorité par le nombre d’informations et d’accroches commerciales/marketing visant à attirer le chaland.

Disons-le tout net : le « e-Commerce Bullshit » se porte comme un charme et fut bel et bien (encore) au rendez-vous, comme chaque année !

Ce syndrome fait toujours des ravages. Nous avons tenté comme chaque fois d’orienter nos visiteurs en approfondissant notamment avec chacun d’entre eux, les véritables tenants et aboutissants d’un projet e-Commerce.

Il faut bien admettre à un moment donné que sans grille de lecture sur ce qu’est une activité e-Commerce, la visite du salon par un profane s’apparentera plus à une joyeuse déambulation, pavée de bonnes intentions, et toujours accompagnée par quelques sirènes 2.0. De cette manière, la visite s’avérera tout à fait contre-productive : il sera plus perdu par rapport à son projet e-Commerce après, qu’avant la visite !

Pour résumer, on retiendra que l’affluence était au rdv. Les porteurs de projets était nombreux. Un bon présage pour 2015.

Le marché du e-Commerce

Le fait marquant de cette édition 2014 du salon e-Commerce aura été pour nous la présence largement renforcée des « gros » éditeurs de solutions e-Commerce et CRM : Hybris, DemandWare, Salesforce, etc.

On sent que nous sommes à un tournant du marché où les gros éditeurs viennent établir un périmètre de « sécurité » autour de « leurs » grands comptes qu’ils ne veulent plus voir grignotés par les éditeurs Open Source, Magento en tête.

Pour beaucoup d’entre-nous, la notion de « Big Data » largement commentée l’an passé, et encore bien utilisée cette fois-ci, et se traduit dans les faits par l’agressivité commerciale dont ont fait preuve ces « géants » du e-Commerce : ça ne rigole plus et la bataille promet d’être rude !

Bref, le marché mûrit et se structure de plus en plus avec des gros éditeurs qui établissent un cordon sanitaire autour des clients qui sont communément reconnus comme « grands comptes », et avec un changement notable dans les habitudes : de moins en moins de DSI pour représenter ces derniers, et de plus en plus de PDG ou responsables marketing/commercial qui ne parlent absolument pas le langage technique (voire y sont farouchement allergiques).

De là à dire que le « Métier » reprend la main sur le « Tech », il n’y a qu’un pas…

Les éditeurs ont dû s’adapter et paradoxalement on commence à voir apparaître des solutions SaaS « deluxe », y compris chez les plus gros éditeurs, qui font forcément un tabac auprès de ce type de public car ils sont à la recherche d’offres packagées leur permettant de répondre à leurs besoins, clés en main, sans jargon, ni bullshit ajouté.

Cela est d’autant plus intéressant qu’il y a un très faible nombre de prestataires capables de travailler sur de la solution propriétaire e-Commerce de haut niveau technique. Ceci expliquant également cela…

Un autre fait notable : peu ou pas de « démo » proposées par les exposants pour illustrer leur offre. Aujourd’hui, on ne « voit pas », on n’adhère pas.

La logistique

On relève quelques mieux : moins de monceaux de détritus qui trainent. C’est un bon point. Malheureusement, l’aspect restauration est toujours aussi mal organisé (le changement de prestataire n’y a rien fait…).

Les conférences sur le salon e-Commerce

Concernant le déroulement des conférences, si un problème trouve généralement assez vite une solution grâce aux différents acteurs en présence, aimables & réactifs, il reste néanmoins à identifier le bon, pas facile dans cette vaste et large mécanique…

Par ailleurs, mis bout-à-bout, des problèmes d’insonorisation en passant par la qualité médiocre des rétro-projections, donner une conférence dans de telles conditions devient presque un tour de force ; ce qui reste difficile à envisager (avaler…) quand on en connait le prix.

Pour en terminer avec les conférences, nous déplorons le faible niveau et les sujets e-Commerce bateaux qui n’ont cesse d’être exploités, ré-éxploités, ré-ré-éxploités… d’année en année, de salon en salon.

Heureusement que quelques intervenants remontent le niveau général qui, il faut bien l’admettre, frôle parfois les pâquerettes.

e-Commerce : convertir (aussi) à l’international !

En ce qui nous concerne, notre conférence s’adressait clairement à tous les (futurs) e-commerçants qui doivent prendre conscience que des parts de marché sont à saisir au-delà de nos frontières. L’objectif était de démontrer que les relais de croissance ne sauraient se trouver en restant bien confortablement dans le pré carré de l’Hexagone français.

Mais vendre à l’international ne s’improvise pas…

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Il y a des raisons de partir à l’assaut de marchés étrangers, des clés et facteurs de succès mais aussi pas mal de pièges à éviter. Nous avons notamment pu illustrer cela concrètement, avec quelques cas clients.

Il vous sera très prochainement possible, de revoir cette conférence en vidéo, ou de récupérer le support qui a servi à notre intervention. Pour cela restez connectés !

Conclusion

Cette nouvelle édition du salon e-Commerce de Paris est relativement semblable à la précédente ; les bons et mauvais points se distribuent quasiment de manière équivalente à 2013. En ce qui nous concerne, le cheval de bataille reste le même et nous abordons 2015 sereinement avec le sentiment que le meilleur pour les e-Commerçants se trouve bel et bien devant nous.